Cette peinture particulière, réalisée dans le nord de l’Italie vers le milieu du XIXe siècle, se présente comme une composition à fond sombre sur laquelle l’artiste a appliqué à collage certains documents, y compris des images, des fragments d’articles de journal, documents d’archives, sur lesquels il est ensuite intervenu picturalement avec des représentations en trompe l’œil qui simulent des cartes à jouer, dessins, tableaux et objets de bureau, comme des lunettes, des clés, des ciseaux, une règle et une rose.
Les trompe l’œil, c’est-à-dire la tentative de donner l’illusion de la tridimensionnalité et de leur apparence aux objets représentés, naît avec la peinture, pour se répandre ensuite dans les arts appliqués.Le goût pour la fiction et le plaisir pour la tromperie perceptive trouve fortune dans le domaine de l’esthétique baroque et le trompe l’œil s’affirme comme genre, en concomitance avec l’affirmation de la nature morte.Objets d’usage quotidien, outils d’étude et de travail, lettres, petites estampes et reliefs, disposés seulement en apparence de manière aléatoire, peuplent ces divertissements ou jeux picturaux, très aimés par les collectionneurs nobles et bourgeois du XVIIe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle.
L’effet d’ensemble de cette peinture est très spectaculaire et d’un grand effet décoratif.Le travail peut être apprécié accroché à un mur, comme un élément de mobilier en soi, ou peut également être pensé comme un plan d’appui monté sur une table basse, protégée sur le front par une plaque de verre.