Portrait d'un gentilhomme, huile sur toile, cadre ancien contemporain de la peinture.
Tableau typique de l'époque représentant un homme au premier plan, vu des trois quarts. L'homme porte une perruque "léonine" impressionnante, très à la mode à cette époque, tandis que les tissus des vêtements sont aussi riches et élégants, avec un fond aux tons chauds derrière l'homme.
Les modèles en usage à l'époque sont toujours représentés avec des bustes jusqu'au coude, tournés vers la droite de la composition, la tête presque en face. Un manteau de velours lourd et raffiné couvre toutes les épaules.
Cette façon de décrire les personnages devrait suggérer l'intelligence de la personne représentée. Il fallait éviter soigneusement que la tête soit tournée du côté où le corps se pliait, au risque que le travail traduise notre incapacité à regarder presque à l'arrière. Le modèle ainsi imaginé s’est avéré avoir de l’esprit et de l’élégance soulignant son statut social.
Cette méthode était largement utilisée au début des années 1700 en France et permettait d’indexer le prix des œuvres par rapport au coût des matières premières (toile, couleurs). Il y avait une sorte de tarif pour réguler le prix des peintures en fonction de leur taille et de leurs vêtements, la représentation des mains nécessitant une augmentation importante du coût de la peinture.
Cette échelle très utile montre l'évolution des prix à la baisse,
les formats peuvent être relativement petits (environ 70 x 59 cm en vogue entre 1680 et 1690, pour passer, vers 1700-1705, au format "81 x 65 cm").
Pour arriver enfin à des formats généreux et nettement plus onéreux comme le tableau que nous avons présenté (120 x 100 cm).
Notre code de référence. D 172